Quelle année 2025 !! Enfin, surtout si vous êtes investis hors de France… Le S&P500 et le Nasdaq 100 gagnent respectivement 23 et 24%, le Nikkei et le DAX sont en hausse d’environ 18%, le FTSE anglais enregistre un timide gain de 5% tandis que notre CAC 40 national recule de 2,15% sur l’année 2024.
L’année 2024 dans le rétroviseur
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je trouve ce genre d’année très (trop ?) grisante. Je ne touche à rien, j’achète régulièrement et les plus values s’accumulent dans le portefeuille. Notre fameux LQQ a d’ailleurs gagné 57% sur l’année (après avoir gagné 120% en 2023), plutôt confortable. Mais faut-il se méfier de ce genre d’année ou les arbres vont-ils finir par tutoyer les nuages ?
La performance moyenne du S&P 500 est d’environ de 8% par an (hors dividende). Mais quand on regarde la distribution des gains du S&P 500 depuis 1928, on constate que des années à plus de 20% ne sont pas rares. J’en dénombre même 28 sur un peu moins de 100 ans d’historique.
Alors certes, on peut arguer que le marché est cher, voire même complètement surévalué. Au moment de se parler, le S&P 500 se paie 30 fois ses bénéfices. Ce qui est historiquement très cher, mais comme je me tue à le répéter sur ce blog, ce n’est pas parce que c’est cher qu’il faut vendre (par contre, cet argument est utilisé pour vous annoncer un krach tous les 6 mois depuis 2012 ou 2013…).
D’ailleurs, la folie des Hommes peut encore propulser les marchés encore plus hauts. Rappelez-vous des tulipes ou des valeurs technologiques dans les années 2000. A nous d’être suffisamment habile et malin (prudent) pour surfer cette vague de folie.
Miroir, mon gentil miroir, où vont aller les marchés ?
Alors plutôt que de se poser des questions métaphysiques sur la gestion de votre portefeuille, faisons un petit tour d’horizon de nos indicateurs préférés.
Tout d’abord, nos trois indices de référence évoluent au-dessus de leur moyenne mobile à long terme, cette dernière est d’ailleurs croissante. Mais le momentum haussier a nettement ralenti ces dernières semaines, douché notamment par la décision de la FED de ralentir le rythme de ses baisses de taux. Ces événements ont d’ailleurs fait vaciller notre baromètre dans le territoire cash depuis quelques jours. Alors faut-il se préparer à un krach boursier ?
Si on prend un peu de recul sur l’ensemble du marché (et pas seulement des grosses capitalisations), on constate que la ligne des avancées / déclins a suivi la variation des indices, même si cette dernière cale depuis le moins de novembre. On peut donc en conclure que l’ensemble des actions (petites, moyennes et grosses) a accompagné la hausse des indices. Et on n’a pas vu ce phénomène palpable à l’aube des krachs boursiers où l’argent quitte les petites capitalisations pour être investi dans les grandes sociétés cotées.
La conséquence directe de cette baisse des indices, les indicateurs de sentiment se sont dégradés. A titre d’exemple, le meta indicateur de CNN (Fear and Greed index) est passé dans le territoire de la peur depuis la mi décembre.
Et quand on parle de peur, on est obligé d’avoir un oeil sur le Vix. Cet indice (pour la faire courte) mesure la volatilité implicite des options du S&P 500 a grimpé fortement depuis trois semaines. Mais il n’est qu’à 17, ce qui est en dessous de sa valeur moyenne historique (i.e. 19), ce qui laisse assez de place pour une correction plus sérieuse.
Bref, si on récapitule les faits, on constate que les marchés ont grimpé assez fortement, cette hausse concerne l’ensemble des actions, mais que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel (de manière linéaire). A ce stade, on peut ainsi s’attendre à une correction des indices (ce qui serait plutôt sain pour poursuivre la dynamique haussière). C’est d’ailleurs, le scénario que je vais jouer sur mon portefeuille, conserver les positions actuelles et rester opportuniste ! D’autant plus que notre champion est de retour !
Match retour
En effet, l’année 2024 aura été marquée par l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Après l’élection de Trump, les marchés ont rapidement pointé vers le nord mais, est-ce une opportunité ou un risque pour les investisseurs ? Je me rappelle lors de sa première élection en 2016, on nous annonçait une apocalypse nucléaire.
Alors certes, les tweets du président américain faisaient la pluie et le beau temps sur les marchés. Mais ses quatre années à la Maison Blanche ont été prolifiques pour les investisseurs, avec un gain cumulé de plus de 66% sur son mandat.
Difficile de prédire l’impact de Trump sur l’économie, mais le milliardaire aura quelques défis à relever. Le taux de chômage reste bas à 4,2% mais suit une pente ascendante et les taux de défaut commencent à remonter. Les prises de bec avec la Fed risquent d’être épiques une fois de plus !
Si vous êtes encore là, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer. La bonne, c’est que j’ai renouvelé le nom de domaine et l’hébergement du blog pour une année supplémentaire. Vous pourrez ainsi consulter l’ensemble des articles et le baromètre mis à jour chaque matin. Mais la mauvaise nouvelle, c’est que le rythme de publication des articles sera à-peu-près identique à l’année précédente (sauf, si nos indicateurs ne mettaient à sonner dans tous les sens).
Bon, je crois que je vous ai tout dit… ah non, j’oubliais… Bonne année à vous !!
Bonne année Alexandre,
Bonne année à tous,
Merci pour cet article de début d'année.
Content que le site puisse perdurer.
En dehors d'éventuels cygnes noirs, pour analyser les vrais signaux sans se laisser contaminer par le bruit stochastique, pas besoin d'articles tous les 3-4 matins.
La qualité prime sur la quantité en terme de prises de décisions !