Analyse marchés US au T1 2024 

31 mars, 2024

Non, vous ne rêvez pas, un nouvel article vient d'être publié sur le blog (après 13 mois de silence radio). Et dans ce nouvel article, on va faire le point sur les marchés US ! Dans le précédent article sobrement nommé le bull market repart, j'annonçais que je repassais à l'achat suite au récent breakout des principaux indices US.

Depuis la publication de cet article, le S&P 500 a gagné 27%, le Nasdaq 100 est en hausse de 43% et notre fameux LQQ a été multiplié par 2. Mais comme toujours, le plus grand danger reste devant nous, alors faisons un point sur les marchés actions.

Indices actions, une santé en béton !

Après le rallye boursier qu'on a connu fin 2023, j'imaginais un petit ralentissement des indices au mois de février. C'est un phénomène assez recurrent historiquement mais les indices ont continué sur leur lancé pour clôturer le trimestre sur leurs plus hauts historiques. Preuve encore une fois, qu'il faut suivre (bêtement) son process plutôt que d'écouter son intuition.

Une fois n'est pas coutume, c'est le S&P500 qui termine à la première place du podium, avec une hausse de 10% sur le trimestre. Suivi de près par le Nasdaq 100 (+8.5%) et le Dow Jones 30 (+5.6%).

Alors graphiquement, il y a assez peu de chose à dire. Les cours sont au plus haut (on voit d'ailleurs des tonnes de vidéos : faut-il acheter le plus haut des indices ?), les moyennes mobiles sont ascendantes, les trendlines (assez pentues) sont facilement identifiables. Cependant l'écart entre le cours des indices et la moyenne mobile 30 est assez significatif, un ralentissement de la hausse ne serait pas absurde (sauf à partir dans une hausse parabolique).

Par ailleurs, si on s'intéresse aux indicateurs de participation (notamment la ligne des avancées / déclins), on peut constater que l'ensemble des titres participent à la hausse des indices. On est donc plutôt éloigné d'un fin du monde (boursier), même si des corrections boursières peuvent se produire à n'importe quel moment.

D'ailleurs, pour anticiper ces mouvements violents des indices, on avait mis en place notre fameux baromètre. Le baromètre est toujours accessible gratuitement sur le blog, en parallèle, je me suis aussi créé une petite application pour recevoir -sur mon téléphone- chaque matin le score de la veille (même moi, je ne viens plus sur le blog).

Comme on peut le voir sur ce graphique du S&P500, le baromètre n'a pas sonné depuis longtemps. On a eu quelques mouvements en février mais sans confirmation graphique (cassure de trendline / resistance). Bref, je reste attentif aux évolutions des cours et à l'actualité, mais pas question de changer de braquet et puis comme dirait l'autre...

https://www.youtube.com/watch?v=8p7uKXAS1Bw

Rotation des valeurs big cap growth vers les small values ?

Point notable, le Russell 2000 (petites capitalisations boursières) -qui affiche un retard recurrent sur les autres indices- est en train de casser ses précédents plus hauts. Est-on sur le point d'assister à une rotation des big cap vers les small ? Rappelons que les petites sociétés sont nettement moins chères que leurs grandes soeurs. Je vais probablement renforcer ma SICAV de boomer (I&E Small France).

Des nuages qui s'accumulent à l'horizon

Mais tout n'est pas rose à l'horizon. Au début de l'année 2022, la FED a été contrainte de remonter ses taux très fortement pour maitriser l'inflation galopante. A cette époque, on se demandait quel serait l'impact de cette hausse sur l'économie (hard or soft landing) ?

Depuis quelques temps, on peut constater que l'économie affiche quelques signes de ralentissement. Par exemple, le chômage -après avoir atteint un plancher- repart à la hausse. Alors, le taux de chômage n'est que de 3,9% mais il semble changer de dynamique.

Le corollaire de cette hausse du chômage est l'augmentation des taux de défaut sur les crédits bancaires. Encore une fois, les défauts de remboursement sont encore très faibles, mais il faudra surveiller les publications trimestrielles/semestrielles des banques et notamment leur coût du risque.

Et tout cela, sans oublier que la courbe des taux est toujours inversée. Sans être un indicateur sans faille, cette inversion a précédé de nombreuses récessions dans le passé. Le pari du soft landing n'est pas encore gagné pour la FED, qui hésite à baisser ses taux dans les mois à venir à cause d'une inflation persistante.

Mais en l'absence de signal clair, la légère dégradation de ces indicateurs économiques ne doit pas venir polluer notre process d'investissement.

Bon, il est maintenant l'heure pour moi d'aller cacher chercher des oeufs en chocolat dans le jardin. Bon week-end à vous.